
Alors que les Camerounais·es tentent de se débarrasser du régime françafricain du nonagénaire Paul Biya, au pouvoir depuis 43 ans, iels subissent une violente répression — par des militaires formés et équipés entre autres par la France.
Combien de coopérants permanents, d’actions de formations, de conseillers auprès du ministre de la Défense camerounais l’État français déploie-t-il aujourd’hui au Cameroun ? Il nous est impossible de fournir des chiffres : la coopération militaire et policière entre la France et le Cameroun est totalement opaque.
Seuls indices : les visites et les décorations remises par leurs homologues français aux gendarmes et militaires camerounais, malgré les arrestations arbitraires, la répression et les actes de torture.
Cette tolérance envers le régime frauduleux du sanguinaire Paul Biya a notamment permis, en pleine guerre dans les régions anglophones et alors que d’atroces violations des droits humains étaient signalées, des livraisons d’armes françaises en 2016, 2017 et 2021 – en totale violation du Traité sur le commerce des armes.
Pendant ce temps, les entreprises françaises accumulent les francs CFA :
Orange (qui coupe docilement internet sur ordre du régime lors des manifestations, et dont l’État français reste actionnaire à hauteur de 23%), Bolloré, Perenco, Castel, Vinci, Bouygues…
Les autorités et les médias français matérialisent leur complicité de longue date avec un système de pérennisation de la violence à travers leur silence assourdissant.
De la guerre coloniale “contre-insurrectionnelle” à la “guerre contre le terrorisme” de ces dernières années, la logique reste la même : répression, pillage, profit.
Il est intéressant de noter que le régime Biya s’appuie sur un autre partenaire colonial et impérialiste pour maintenir l’ordre.
Depuis les années 1980, entraînements, équipements et systèmes de surveillance et de renseignements sont également fournis par Tel-Aviv.
Les mercenaires et militaires israéliens dirigent notamment le Bataillon d’intervention rapide (BIR), unité d’élite de l’armée camerounaise, réputé pour sa cruauté et placé sous les ordres directs de Paul Biya pour sa sécurité.
La Françafrique et le colonialisme tuent.
Les Camerounais·es résistent.
Soutenons celles et ceux qui luttent pour l’autodétermination politique et l’émancipation au Cameroun !

