Pourquoi stop arming israël France rejoint Guerre à la guerre

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Stop Arming Israel France s’est construit en tant que collectif pour répondre à un appel lancé le 16 octobre 2023 par plus de 30 syndicats de travailleur·ses palestinien·nes : « End all complicity, stop arming Israel ».Stop Arming Israel France s’est construit en tant que collectif pour répondre à un appel lancé le 16 octobre 2023 par plus de 30 syndicats de travailleur·ses palestinien·nes : « End all complicity, stop arming Israel ».

Dans ce texte, les travailleur·ses palestinien·nes nous appellent à agir contre le commerce des armes avec Israël. Sans les envois d’armes, de munitions et de composants des pays occidentaux, Israël aurait été contraint de mettre un terme à son offensive génocidaire au bout de quelques jours. Les syndicats palestiniens adressent leur appel en priorité aux travailleur·ses sur la chaîne d’approvisionnement des armes, leur demandant de refuser de produire et transporter le matériel militaire destiné à Israël.

En effet, pour mener une guerre, il ne suffit pas de soldats : pour équiper une armée, il faut des entreprises qui produisent des armes et leurs divers composants. Il faut des moyens humains pour faire fonctionner les usines, les bureaux d’étude, les centre de recherche et développement. L’industrie d’armement en France représente plus de 200 000 emplois, sans même compter ceux impliqués dans le transport du matériel. Pour exécuter leurs contrats, les vendeurs d’armes ont besoin que les travailleur·ses travaillent. De l’ingénieur·e qui conçoit les armes à l’ouvrier·e qui les fabrique en passant par les employé·es de la logistique qui les acheminent vers leur destinataire final, sans cette force de travail, c’est tout le système qui s’effondre. C’est pourquoi il nous semble primordial de construire des liens avec cette force de travail, ce que nous nous efforçons de faire en réponse à l’appel des syndicats palestiniens.

Les travailleur·ses peuvent faire la guerre à la guerre en refusant de produire et de transporter des armes utilisées pour commettre des génocides, opprimer et réprimer les peuples. Les travailleur·ses sont aussi les mieux placé·es pour penser les alternatives et la réorientation de technologies et d’industries meurtrières vers des activités répondant aux besoins réels des populations.

Des munitionnettes en grève pendant la première guerre mondiale aux dockers qui refusèrent de charger les navires pendant la guerre d’Indochine, nous sommes inspirés par les mobilisations passées des travailleur·ses contre les guerres.

Aujourd’hui, la France est le deuxième exportateur d’armes au monde, et les dépenses militaires sont en augmentation constante.

Face au génocide en Palestine et à la course à l’armement généralisée, la nécessité de construire une solidarité internationale en actes s’impose à nous. 

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